La seule boisson consommée est de l’eau du robinet
Impact environnemental
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, dans les usines de Spa, l’impact environnemental d’une bouteille est plastique est bien en deçà d’une bouteille en verre. Cela s’explique par l’énergie nécessaire pour fabriquer une bouteille en verre qui est bien plus importante. Par ailleurs, le transport est également plus impactant à cause du poids des bouteilles. À cela, on ajoute que les bouteilles en plastique sont fabriquées avec du plastique belge et qu’on y incorpore 25% de matières recyclées, ce qui permet d’avoir une performance environnementale nettement meilleure.
Cela dit, la production et le transport des bouteilles en plastique nécessitent malgré tout un usage de ressources et aggravent la pollution marine, l’alternative la plus écologique possible reste toujours de boire l’eau du robinet. En Belgique, l’eau du robinet est parfaitement potable, économique et écologique, ne nécessitant ni stockage ni transport.
Solutions
- Rendez les points d’eau potable attrayants grâce à des fléchages ou des affiches.
- Demandez à chaque membre de l’unité de se munir d’une gourde d’eau pour les activités.
- Si vous organisez des temps où vous proposez des boissons, proposez des alternatives pour rendre l’eau plus attrayante et plus savoureuse. Aromatisez-la avec des rondelles de citron, des rondelles de concombre, des feuilles de menthe, etc.
Outil
Aucun déchet n’est généré pour la nourriture et les boissons grâce à l’usage des gourdes et des boites réutilisables
Impact environnemental
La production d’un récipient en plastique jetable émet seulement 70g de CO₂, contre 500g pour un récipient en verre réutilisable. Bien que plus polluants à produire, les objets réutilisables deviennent plus écologiques après plusieurs usages.
L’impact carbone d’une gourde est compensé après quelques mois si elle est en plastique ou en verre et quelques années si elle est en inox, pour autant qu’elle soit utilisée régulièrement.
Solutions
- Informez les parents et les scout·es de la mise en place d’un système zéro déchet pour les repas pendant les réunions.
- Utilisez une gourde pour consommer votre boisson.
- Utilisez des boites réutilisables pour contenir votre repas : privilégiez les boites en verre ou en inox qui tiendront davantage dans le temps plutôt qu’une boite en plastique ou du papier aluminium.
- Tant que possible, pensez à laver vos récipients réutilisables brièvement et à l’eau froide pour éviter de gaspiller des ressources inutilement.
Outils
Les animateurs et animatrices privilégient les aliments d’origine végétale et ils encouragent leurs scout·es à faire de même
Impact environnemental
L’alimentation a un impact majeur sur l’environnement, notamment à travers les émissions de gaz à effet de serre (GES). L’élevage est particulièrement polluant : il représente à lui seul 18 % des émissions mondiales, et la production de viande génère des quantités de CO₂ bien plus élevées que celle des aliments d’origine végétale. Par exemple, produire 1 kg de viande d’agneau engendre 39 kg d’équivalent CO₂, contre seulement 0,2 kg pour 1 kg de légumes secs.
En plus du dioxyde de carbone, l’élevage émet du méthane (CH₄), un gaz 25 fois plus puissant que le CO₂. Une seule vache peut en relâcher jusqu’à 550 g par jour, contribuant ainsi au réchauffement climatique. La consommation de viande influence donc directement notre empreinte carbone : un gros mangeur de viande (plus de 100 g par jour) émet en moyenne 7,2 kg de CO₂ équivalent par jour, tandis qu’un faible consommateur (moins de 50 g) en génère 4,7 kg, et un végétarien seulement 3,8 kg.
Sans forcément devenir végétarien, réduire sa consommation de viande et privilégier des aliments d’origine végétale permet de limiter notre impact sur la planète.
Solutions
- Montrez l’exemple, en tant qu’animateur ou animatrice, et prévoyez des lunchs végétariens ou avec peu de viande.
- Sensibilisez les scout·es à l’impact environnemental de la consommation de viande.
- Lors du repas de midi, discutez avec les scout·es qui sont à l’aise avec le sujet. Observez les aliments qui composent les lunchs de chacun·e et réfléchissez ensemble à des alternatives faciles à mettre en place.
- Par exemple, une tartine au saucisson de volaille est nettement plus respectueuse de l’environnement que si elle est au jambon. Et remplacer la viande par du humus, c’est encore mieux !
- Organisez des défis ou ateliers culinaires autour de la cuisine végétarienne pour rendre la démarche plus ludique et engageante.
Outils
Minimum trois quarts des membres de la section consomment des fruits et légumes de saison
Impact environnemental
Les fruits et légumes hors saison ont un impact environnemental élevé, car ils nécessitent plus d’engrais et d’énergie. Exemple pour 1 kg de tomates :
- Cultivées en champ (Belgique) : 0,2 kg CO2
- Importées d’Espagne : 0,6 kg CO2
- Produites sous serre (Belgique) : 2,3 kg CO2
Pour réduire son impact, il est essentiel de privilégier les produits de saison et les modes de production moins émetteurs de CO2.
Solutions
Consommez des fruits et légumes de saison :
- Affichez une liste des fruits et légumes de saison disponibles dans la région.
- Organisez une discussion sur l’importance de consommer des produits locaux et de saison pour l’environnement.
- Proposez un challenge où chaque jeune s’engage à consommer au moins un fruit ou légume de saison pendant la réunion.
- Proposez aux membres/parents de privilégier des repas et collations préparés avec des fruits et légumes de saison.
- Organisez une sortie pour acheter des produits locaux ou visiter un marché de producteurs.
- Organisez un quizz sur les fruits et légumes de saison pour inciter les scouts à mieux les connaitre.
- Prévoyez un atelier de cuisine où les membres préparent un plat à base de produits de saison.
- Envoyez une liste des fruits et légumes de saison aux membres/parents avant la réunion pour les encourager à en apporter.
- Rappelez régulièrement l’importance de cette initiative lors des réunions scoutes.
Outils
Les animateurs et animatrices privilégient les aliments d’origine biologique et ils encouragent leurs scout·es à faire de même
Impact environnemental
L’agriculture biologique préserve le sol, améliore sa structure et gère l’eau durablement en évitant les produits chimiques. Elle favorise la biodiversité par la rotation des cultures, le compost et la lutte biologique, tout en excluant les OGM.
Elle émet 32 % de GES en moins par hectare que l’agriculture conventionnelle et protège l’environnement en limitant les pesticides et en respectant le bien-être animal.
Solutions
- Choisissez et encouragez de consommer des aliments portant un label certifié bio (ex. label bio européen, label AB).
- Sensibilisez les scout·es au bénéfice de l’agriculture biologique.
- Organisez des défis culinaires avec des produits issus de l’agriculture biologique.
- Encouragez le partage d’astuces et de bonnes pratiques pour une consommation plus responsable.
Outils
Les animateurs et animatrices privilégient les aliments d’origine locale et ils encouragent leurs scout·es à faire de même
Impact environnemental
84% des impacts écologiques de notre alimentation résulteraient de la manière dont les denrées alimentaires sont produites : le transport des produits n’en représente ainsi qu’une part marginale. Il n’en est pas moins que la dimension locale fait partie de l’équation pour une alimentation durable.
Plus la distance parcourue par les produits alimentaires est courte, plus cela contribue à réduire les émissions de GES et la pollution causée par les transports.
Solutions
- Sensibilisez vos scout·es à l’importance de consommer local et durable.
- Organisez une activité pour découvrir les filières courtes dans les environs du local : marchés, producteurs locaux, paniers bios, coopératives ou groupements de citoyens auto-gérés comme les G.A.S.A.P.
- Privilégiez et encouragez la consommation d’aliments labellisés d’origine locale et de saison.
Outils
Pour éviter le gaspillage, conscientiser les scout·es à n’apporter que les aliments qui seront consommés
Impact environnemental
En Belgique, le gaspillage alimentaire atteindrait 660.000 tonnes d’aliments par an.
Au niveau mondial, c’est 1/3 de la nourriture produite pour l’homme qui est gaspillée. Chaque tonne de nourriture gaspillée émet environ 4,3 tonnes de GES.
Les gens ont tendance à avoir “les yeux plus gros que le ventre” c’est-à-dire qu’ils se servent des quantités bien trop grandes par rapport à leurs besoins réels ce qui fait que comme ils ne mangent pas tout ce qui se trouve dans leur assiette, les restes finissent à la poubelle et sont donc gaspillés.
Solutions
- Sensibilisez les scout·es à n’apporter que la quantité de nourriture nécessaire.
- Organisez un jeu ludique sur le gaspillage alimentaire et créez des affiches à placer dans le local pour rappeler les bonnes pratiques.
- Encouragez le partage des surplus entre les scouts pour éviter le gaspillage.
Outils
Éviter les aliments qui contribuent à la déforestation (soja, huile de palme…)
Impact environnemental
Le taux de disparation des forêts dans le monde est alarmant. Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), 420 millions d'hectares de forêts ont été perdus en raison de la déforestation entre 1990 et 2020, soit une superficie équivalente à celle de l'UE.
La déforestation est la destruction des forêts afin que la terre puisse être affectée à d'autres usages.
Alors qu'elles couvrent 31 % de la surface terrestre mondiale, les forêts abritent la majeure partie de la biodiversité terrestre de la Terre. Elles agissent également comme des puits de carbone, absorbant le CO2 de l'atmosphère.
Une grande partie des forêts tropicales converties à l'agriculture sert à produire des biens commercialisés à l'échelle mondiale. La consommation de l'UE représente environ 10 % de la déforestation mondiale. Il s'agit principalement de l'huile de palme et du soja, qui représentent plus des deux tiers.
Solutions
- Proposez une activité avec les scouts où vous décortiquez la liste d’ingrédients de différents produits. Si vous voyez "huile végétale" ou "matières grasses", il s’agit souvent d’huile de palme.
- Remplacez l’huile de palme par de l’huile de colza ou de tournesol.
- Recherchez des labels garantissant une production respectueuse des forêts, comme Rainforest Alliance ou Agriculture Biologique.
- Préférez des aliments produits près de chez vous pour limiter l’empreinte carbone liée au transport et soutenir une agriculture durable.