Aborder les questions difficiles

Une personne semble mal dans sa peau, irritable, et s'isole. Ce n'est pas son comportement habituel.

• Prends du recul et relativise, cela n'a peut-être rien à voir avec la situation et le comportement peut être temporaire. 
• Observe si ce comportement perdure. Demande aux membres du staff ou aux scout·es s'ils ont observé la même chose.
• Discutes-en à part avec la personne. Fais-lui part de ton inquiétude et écoute-la avec attention.
• Si tu ne te sens pas à l'aise avec le sujet, identifiez en staff qui peut parler avec elle. 
• N’insiste pas si la personne ne veut pas de ton aide, mais assure-toi que son attitude évolue positivement.
• Préviens-la que tu restes attentif à son bienêtre et disponible pour elle.

Certain·es se sentent angoissé·es par la situation. 

• Écoute et pose des questions pour qu'ils ou elles verbalisent ce qui les effraie. Évite de minimiser le malaise, et réfléchissez ensemble à ce que vous pouvez mettre en place pour les rassurer.

Vous êtes confronté·es à un décès d’un membre de l’unité ou d’un proche. 

• Prends le temps d’écouter ceux et celles qui en expriment le besoin pour qu’ils puissent exprimer leur malêtre. 
• Informe le staff de la situation (si le ou la scout·e ou le membre du staff n’y voit pas d’objection).
• Assure-lui que tu restes à son écoute en cas de besoin.

Une personne me parle d'une violence qu’elle a subie. 

• Prends le temps d'écouter pour qu’elle se sente entendue.
• Accepte que tu ne sois pas qualifié·e pour l'aider à résoudre son problème.
• Fais-lui part de ton inquiétude et remercie-la de la confiance qu’elle t’accorde en se confiant à toi.
• Dis-lui que ce qu'elle a vécu n'est pas anodin et qu'elle peut se faire aider.
• S’il s’agit d’un·e scout·e, donne-lui le numéro du service Écoute Enfants (le 103) qui est gratuit et anonyme.
  • Tu ne peux pas entendre ce genre de chose et ne rien en faire. Explique-lui que tu dois parler de ton inquiétude à un autre adulte (ton animateur ou animatrice d‘unité) qui saura comment réagir.
  • Ce n’est pas à toi d’interpeler les parents (qui ont peut-être une responsabilité dans les violences), laisse cela à une personne qualifiée qui saura comment aborder la situation .
• Assure un suivi sur mesure pour cette personne : discute avec elle de ce qu’elle attend de toi et porte un regard encore plus attentif sur elle. 

J’entends des personnes relayer des informations que je juge dangereuses et non fiables. Comment puis-je intervenir ? 

• Demande aux personnes d’où elles tiennent ces informations. De quelles sources ? Les rumeurs et les spéculations sont souvent présentes dans les situations de crise. Nous entendons un grand nombre d’informations parfois divergentes et contradictoires.
• Donne des repères pour trier et trouver des informations fiables par rapport à leurs différents questionnements.
• Si tu disposes d’informations fiables, prends le temps de répondre aux questions dans la mesure de tes connaissances du sujet.
• Ne te sens pas obligé·e de répondre à tout prix, surtout si tu ne disposes pas de l’information.
• Privilégie la simplicité : utilise un vocabulaire accessible à l’âge des scout·es.
• Termine par une information positive. 

Certaines personnes expriment leurs peurs pour le futur.

• Écoute leurs craintes, sans les nier ni les minimiser. Si elles les expriment, c’est qu’elles sont importantes pour eux.
• Dis-leur qu’il est normal d’avoir peur lorsque la situation est stressante.
• Identifiez ensemble les craintes et les pistes de solutions possibles (afin d’être dans une spirale positive).
• Certaines situations sont hors de notre zone de contrôle et on ne peut pas agir directement sur celles-ci : inutile de perdre de l’énergie dans ce qu’on ne pourra pas changer.