Objectif :
Notre projet était divisé en 2 parties (2 semaines). Lors de la première semaine, nous étions dans le village de Buciusca (Moldavie) et nous nous occupions des enfants du village avec l'aide de l'association Vent d'est (animation). Lors de la deuxième semaine, nous sommes partis en Roumanie pour randonner quelques jours dans les Carpates puis nous sommes restés quelques jours à Bucarest.
Description :
“Certes, un rêve de beignet, c’est un rêve, pas un beignet. Mais un rêve de voyage, c’est déjà un voyage”. C’est sur cette puissante maxime de Marek Halter que j’ai décidé de vous
présenter le saint des camps, le camp qui est à la 42eme ce que la béarnaise est au steak : incontournable, bien que dur à préparer! Je parle bien sûr d’une béarnaise maison, à même titre que je parle d’un camp audacieux, dans une contrée que, je le parie, la moitié de nos lecteurs ne sauront pas placer sur la carte de l’Europe sans faire une erreur d’au moins 500 kilomètres : la Moldavie! Coincée entre deux mastodontes de l’Est (la Roumanie et l’Ukraine), la Moldavie est sans aucun doute un pays plutôt discret, et assez peu fréquenté…
Semaine 1 : Buciusca-city, épicentre de nos activités
Il aura fallu voler, et puis rouler longtemps, sur des routes plutôt jouettes, pour arriver dans le point de départ de notre voyage : Buciusca. Ce village pour lequel le macadam, l’eau
courante et les voitures sont des gadgets pour prudes, avait cependant le phénoménal atout de se trouver devant le Nistrou, un fleuve large et agréable, qui en a sauvé plus d’un de
l’insolation : à 14h, on flirtait sans forcer avec du 35°C…
Si l’animation avec les enfants a occupé une partie de notre temps, nous en avons profité pour varier les plaisirs! Il y a tout d’abord eu cette petite escapade en kayak, ou devrais-je
dire bateau gonflable, ou certains ont transformé leurs essuies en voile. Cet odyssée de… 4 km, nous a permis surtout de visiter le monastère de Tipov, situé au sommet d’une colline,
et taillé dans la roche. Bien sûr pour le retour, le chauffeur, un sacré copain du nom de Pavel, a assassiné chacune de nos vertèbres en considérant les chemins accidentés comme des autoroutes à péages.
L’autre attraction de cette première semaine a été la visite de la capitale, Chisinau. Entre marché aux fruits, au légumes, à la viande, aux poissons, aux vêtements, il y en a eu pour
tous les goûts. C’est aussi dans cette ville que certains ont repris des habitudes de gourmets, à coup de pizza, de durum et de pitta. Quelques quintaux de petits concombres plus tard (le légumes préférés de nos hôtes), l’heure est venue de voler de nos propres ailes. Nous avons alors quitté Buciusca, pour aller butiner les montagnes roumaines. Mais avant ça… J’aimerais bien vous parler de notre soirée de départ.
Vous avez connu les Francofolies, vous avez connu Johnny criant “Allumer le feu”, en se faisant accompagner par les feux d’artifice du parc des Princes, vous avez connu Claude
parlant d’Alexandrie et de magnolias par centaine. Vous avez aussi connu Jean-Jacques, Nino, et tous les autres que la nation du général de Gaulle a vu grandir. Mais vous n’avez pas
connu le Festival de la Chanson Française en Moldavie, dans la légendaire ville de Horodiste! Imaginez la langue de Molière qui s’évade de ces enceintes au fin fond de la Moldavie, avec uniquement des groupes de Pionniers belges présents sur place, et bien sûr les locaux. Tout cet atmosphère bucolique a suscité chez nos pis des comportements de type exceptionnels, vous n’en doutez pas! Ce qui est sûr est que notre groupe a marqué l’histoire de cet événement, en y assurant une ambiance fantastique, même au rangement du lendemain. Les responsables étaient épatés, bravo les petites fourmis!
Semaine 2 : balade et repos au pays de Nadia Comaneci
Il était désormais l’heure de retourner dans notre Union Européenne, et plus précisément à Salatruc en Roumanie, dans les Carpates. Une randonnée de deux grosses journées nous
attendait. Avec des sacs sacrément lourds et un cagnard qui semblait vouloir nous voler l’entièreté de nos molécules d’eau, l’effort a été intense! Heureusement, nous avons été récompensés par de superbes paysages!
Il restait alors une étape à ce camp. Après avoir côtoyé les régions les plus perdues de 2 pays pour le peu exotiques, il nous fallait voir la capitale. Bucarest, son quartier historique,
son parlement, mais aussi ses thermes! Oui, vous le lisez bien, nous avons fait un petit tour aux thermes, histoire de rendre les aspis tout propres à leurs parents pour le retour.
Et puis est arrivée la fin du camp. Mais uniquement celle du camp. Se revoir, on l’a fait, et plutôt deux fois qu’une! Car chaque individu qui formait “l’équipe”, a été une pierre à un édifice aussi beau que varié. Le staff de 4 que nous sommes n’a pas cessé de s’étonner de la solidité, et surtout de la solidarité de ce groupe. Le beau temps a mis la pluie de côté
dans nos cœurs, et tout ce que ce groupe faisait avait lieu dans une ambiance de bonne humeur, même quand il s’agissait de nettoyer une prairie toute entière!
C’est pourquoi, tous les 4, on aimerait vous remercier, profondément, pour cette année et surtout ces deux semaines, qui nous permettent de quitter la 42e avec une fameuse aventure en plus! Que nos petites fourmis continuent sur cette lancée!
Pour le staff, et surtout pour l’équipe,
Épagneul (depuis le pays le plus plat d’Europe)