Baladins
À la ribambelle, la mise en œuvre des ingrédients de la méthode scoute est adaptée aux enfants de 6 à 8 ans.
Les baladins, ça commence à 6 ans, pas avant !
Pourquoi ne peut-on pas accueillir de baladins de moins de 6 ans ?
Une question à laquelle tu es confronté lors de chaque rentrée… La branche Baladins accueille les enfants de 6 à 8 ans.
Comme le précise le règlement fédéral, cet âge doit être atteint au 31 décembre de l’année de l’inscription du baladin dans sa section.
Notre offre pédagogique pour la branche Baladins a été construite en tenant compte des particularités et des caractéristiques propres à l’enfant entre 6 et 8 ans. Ces propositions pédagogiques ne peuvent donc pas s’adapter à des enfants plus jeunes.
Dans des cas exceptionnels, un léger écart par rapport à cette règle peut être autorisé après discussion et argumentation au sein du conseil d’unité. Il reste toutefois exclu d’accepter un enfant de 4 ans au sein d’une section Baladins.
Qui sont les baladins ?
Des enfants qui débordent d’énergie et de curiosité ! À la ribambelle, l’enfant qui est devant toi connait de grands changements et va te poser de très nombreuses questions. Pour profiter de toutes ses découvertes, il a besoin d’acquérir la confiance indispensable à son épanouissement.
Ça tombe bien ! La première étape du parcours scout lui offre un temps pour prendre confiance en lui, dans les autres et dans le monde.
Grâce à ce que tu mets en place, le baladin ou la baladine développe son plaisir et sa volonté de rencontrer, savoir, connaitre, oser, essayer, y arriver et s’émerveiller.
La relation, c’est le ciment de tout ce que l’on construit chez les scouts. Le rapport particulier entre l’animateur et le scout est en effet à la base de tous les autres éléments de la méthode ainsi que de l’ambition éducative.
Entre 6 et 8 ans, l’enfant a besoin de références pour construire son identité. En tant qu’adulte qui s’occupe de lui et en qui il a confiance, tu es en première ligne. Il a besoin que tu lui fasses une place et te considère comme un exemple à suivre, même si, bientôt, il sera davantage influencé par ses copains.
- Chaque scout est unique. Aide-le à grandir !
- Le développement affectif, c'est le rapport aux émotions : les reconnaitre, les exprimer, les accepter.
- Le développement cognitif, c'est le rapport aux connaissances : les expliquer, les analyser, les mémoriser.
- Le développement moral et spirituel, c'est la recherche de ce qui donne du sens à la vie : vivre des valeurs au quotidien, être en cohérence avec elles, respecter celles des autres.
- Le développement physique, c'est le rapport au corps : connaitre ses limites, comprendre ses besoins, respecter son corps.
- Le développement social, c'est le rapport aux autres : communiquer, coopérer, s'intégrer dans un groupe.
POUR Y ARRIVER, TU PEUX T'APPUYER SUR LES CINQ DOMAINES DE DÉVELOPPEMENT.
C’est dans l’action que les scouts et les scoutes grandissent. L’action englobe ainsi toutes ces activités qui sont construites, le plus souvent avec les jeunes, en fonction de leurs aspirations et aptitudes : jeux, ateliers, projets, actions de service, moments de la vie quotidienne, etc.
- vivre le projet LA MALLE à FRIANDISES
La malle à friandises, c’est un premier projet à la mesure des baladins, l’occasion pour la ribambelle de vivre ses premiers conseils.
À certains moments plus calmes de la journée ou du camp, les enfants puisent librement dans une malle pleine de jeux, de livres ou de matériel de bricolage. Les baladins décident du contenu de la malle et la gèrent tous ensemble (règles de fonctionnement, charte d'utilisation, etc.).
Chez les scouts, les jeunes apprennent à vivre ensemble et tissent des liens, notamment dans le petit groupe, l’un des ingrédients fondamentaux de notre méthode. La taille de celui-ci, sa durée et son fonctionnement varient bien sûr en fonction de l’âge des scouts.
- le petit groupe chez les baladins
À la ribambelle, les activités se vivent idéalement en petit groupe : l’enfant y prend confiance et y trouve un premier espace de vie commune à sa taille.
Cependant, chez les Baladins, les petits groupes ne sont pas permanents : l’enfant de cet âge n’en éprouve guère le besoin à ce stade où il découvre simplement le plaisir et l’intérêt de jouer avec d’autres. Néanmoins, ce n’est pas parce qu’on met des baladins ensemble qu’ils forment un groupe. Tu as pour rôle de créer, peu à peu, de la solidarité entre eux, par les jeux et dans la vie quotidienne.
Au fil des actions menées, chaque scout réalise des découvertes personnelles. Il s’investit ensuite dans une démarche d’évaluation, ce qui lui permet d’être conscient de ses apprentissages et curieux d’en vivre d’autres. La découverte englobe ainsi toutes ces activités qui visent son épanouissement dans tous les domaines de développement (affectif, social, physique, intellectuel et spirituel ou moral), dont le bivouac et les ateliers.
- vivre la découverte chez les baladins : le coffre aux trésors
- Des souvenirs d’activités : la recette du cake aux pommes, un bout de la corde qui retenait la princesse prisonnière, le plan pour retrouver le trésor...
- Des petits trésors qu’il a trouvés dans la nature : un magnifique caillou, une plume, une coquille d’escargot...
- Ses propres réalisations : une photo du jardin japonais de l’équipe verte, le bracelet qu’il a fabriqué pendant les ateliers...
- Les petits cadeaux qu’il reçoit : des cartes d’anniversaire, un dessin réalisé par Thomas...
- Les traces des bivouacs qu’il a pu faire : un dessin, un bricolage…
- Les lettres que Maman et Papa envoient pendant le camp, la dent qu’il a perdue au weekend, etc.
Le coffre aux trésors, c’est une boite personnelle que le baladin fabrique ou décore à sa façon. Cette boite, c’est son territoire. Il décide ce qu’il va y mettre et ce qu’il veut bien en montrer.
Chacun y conserve précieusement toutes les petites choses auxquelles il tient. Ce sont les traces visibles de ses découvertes.
QUE PEUT-ON Y METTRE ?
Entre 6 et 8 ans, l’enfant se met à faire peu à peu la différence entre le bien et le mal à travers ses interactions sociales, d’abord avec des adultes (dont il répète les propos sans y apporter beaucoup de nuance), puis avec d’autres enfants. La confrontation aux autres va progressivement lui permettre d’affirmer ses propres valeurs. Chez les Baladins, c’est donc par les activités de la vie quotidienne et par l’expression que tu lui permets progressivement de connaitre les valeurs partagées dans le scoutisme.
- vivre la loi scoute chez les baladins : monsieur loyal
Monsieur Loyal est une activité proposée pour que les baladins s’expriment sur les valeurs scoutes, et ce, avec leurs propres mots. Elle prend la forme d’un support commun à la ribambelle sur lequel les baladins écrivent, font écrire ou dessinent ce qui leur fait plaisir quand ils vivent avec les autres. Au fur et à mesure de l’année et du camp, chacun partage ainsi ses émotions en regard des relations qu’il vit, découvre ce que les autres ressentent et peut ainsi apprendre à mieux les comprendre.
DES PISTES POUR METTRE EN PLACE MONSIEUR LOYAL
1. Raconter l’histoire de La légende des baladins.
2. Créer le support pour toute la ribambelle.
3. S'approprier Monsieur Loyal.
La symbolique scoute est constituée d’un ensemble de paroles, gestes, d'éléments (dont l'uniforme) et rites porteurs de sens. Elle renforce le groupe, permet à chacun de trouver des repères, favorise le sentiment d’appartenance à un mouvement mondial.
Certains de ces repères sont hérités de l’histoire du mouvement. D’autres sont liés à un cadre imaginaire, comme celui de la Légende des baladins à la ribambelle. D’autres encore sont construits par le groupe.
- Découvre la légende des baladins (versions enfants et animateurs)
- Le livre est composé de huit histoires illustrées, de jeux, de pages à colorier et à personnaliser.
- Les dernières pages sont à compléter avec les informations spécifiques de la ribambelle : nom de la ribambelle, informations pratiques, totems des animateurs, noms des autres baladins, etc.
- L’objectif de ce livre est de lier la vie à la ribambelle à celle de la maison. Le livre s’adresse donc également aux parents. Et lorsqu’ils lisent les histoires à leurs enfants, ils découvrent les valeurs véhiculées à la ribambelle.
- soit elles sont à jouer (sous forme de pièce de théâtre, d'ombres chinoises, de spectacle de marionnettes, de jeu de rôles...) ;
- soit elles sont à raconter (sous forme de texte continu).
- les histoires qui introduisent La légende des Baladins ;
- les histoires qui introduisent les propositions pédagogiques décrites dans le cahier Balises pour l’animation scoute ;
- les histoires spécifiques au camp ;
- les histoires de la vie courante.
- vivre un accueil SYMBOLIQUE : la première rencontre
- vivre un au revoir symbolique : le salut des artistes
- Préparer un mot de remerciement à destination de ceux qui vont quitter le groupe.
- Offrir un petit cadeau personnalisé (photo souvenir, petits mots, dessins, bricolages…) qui rappelle les bons moments vécus à la ribambelle.
- Inviter les aînés à découvrir la meute en passant une journée au camp des louveteaux ou en vivant un jeu avec eux.
- Lire l'histoire de La légende des baladins "Les baladins veulent savoir" pour expliquer et rassurer les aînés qui s’apprêtent à quitter la ribambelle.
- Ouvrir son coffre à trésors pour se souvenir de toutes ses découvertes individuelles.
Les histoires de la Légende des baladins mettent en scène trois copains baladins (Gribou, Boulon et Pistache), inventés par des animateurs en T3, dans leurs aventures à la ribambelle. Ils ont des amis un peu spéciaux : Craquelin, un vieil artiste de cirque, et Ana, une petite jument rigolote.
Le livre destiné aux baladins contient des histoires auxquelles s’identifier. Il permet d’introduire les propositions pédagogiques de la branche, pour préparer le départ en camp et accompagner les enfants dans les différents moments de la vie courante. Offre-le à tes baladins !
Un livre adapté pour chaque baladin
Un livre plus complet pour les animateurs
On y trouve 24 histoires pour accompagner les moments importants vécus à la ribambelle :
L’ensemble des histoires est classé en quatre chapitres :
La première rencontre est la démarche symbolique d’accueil du nouveau baladin ou de la nouvelle baladine à la ribambelle. L’enfant y découvre l’imaginaire de La légende des baladins, les codes du groupe (chant de rassemblement, foulard, etc.) et y trouve sa place.
Il prend confiance en lui à travers son intégration progressive dans le groupe.
Le salut des artistes permet d’accompagner le baladin ou la baladine qui quitte la ribambelle pour rejoindre la meute. Le groupe reconnait ce que le baladin lui a apporté et l’enfant prend conscience de ce qu’il a appris grâce au groupe.
QUELQUES PISTES CONCRÈTES
Si le scout a besoin d’air et d’espace pour vivre ses aventures, la nature lui offre bien d’autres choses encore, utiles à son développement et particulièrement efficaces pour donner gout aux autres éléments de notre méthode : chez les scouts, le rapport avec la nature évolue avec l’âge. En effet, plus l’enfant grandit, plus il vit dans la nature. L’émerveillement peut alors faire place à l’engagement.
Pour le baladin, la forêt, les rivières, les montagnes, les fleurs ou les animaux ont beaucoup d’importance. Ce sont des lieux où vivent les héros de nombreuses histoires qu’il s’invente ou qu’il entend. La nature, partie intégrante de son quotidien, lui offre de multiples sources d’émerveillement. Il collectionne volontiers quelques-unes des trouvailles qu’il y fait et qu’il pourra ranger dans son coffre aux trésors. Les jeux de découverte sensorielle (toucher un arbre, relever les bruits entendus, distinguer les odeurs, etc.) aident l’enfant à entrer en relation avec cet univers vivant.
- des outils pour vivre dans la nature avec les scouts
- Organiser un moment d'observation de la nature : quels sons entend-on ? Quelles couleurs, traces, plantes reconnaît-on ?
- Utiliser des éléments naturels pour bricoler.
- Sensibiliser les baladins au respect de l'environnement.
- Faire de la nature le théâtre des grands moments de la ribambelle, des cérémonies et célébrations.
« Pour tous ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, la forêt est à la fois un laboratoire, un club et un temple. »
Baden-Powell