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Le projet de camp chez les Pionniers

Des outils pour t'accompagner

Un bon camp Pionniers, qu'il soit à l'étranger ou non, est avant tout un bon camp scout. Réfléchissez à vos objectifs et à votre programme de camp sur base de nos principes fondamentaux (en fonction des valeurs, de la méthode et de l'ambition éducative). 

C'est quoi un projet chez les pionniers ?

Un projet chez les scouts, c’est demander aux scouts ce qu’ils ont envie de faire, mais en plus ils ont à choisir, à préparer et à réaliser ce projet tous ensemble de bout en bout. 

Chez les pionniers, ce n’est plus l’animateur qui fait mais bien les pionniers. Le rôle de l’animateur change pour devenir un soutien pour les pionniers au cours des différentes étapes du projet. L’animateur reste bien sûr membre à part entière du poste et participe donc aussi au projet.

Le projet, c’est également un pari de confiance que l’on fait envers les pionniers.

Un projet en sept étapes

1 Imaginer

  • C’est ensemble, exprimer ses envies, ses attentes, ses rêves !
  • Job de l’animateur :
    • Définir le contexte pour éviter la page blanche.
    • Proposer des techniques.
    • Aider les pionniers à structurer leurs idées.
  • Techniques d’animation pour Imaginer dans le cahier Des projet pour grandir et dans le Kit conseil.

2 Décider

  • C’est se mettre d’accord tous ensemble sur ce qu’on va réaliser. Chacun des acteurs doit pouvoir y trouver un bénéfice personnel, être intéressé par au moins une partie du projet pour être motivé. La discussion peut mener à un compromis.
  • Job de l’animateur :
    • Faire en sorte que chacun s’exprime.
    • Poser des questions : le projet choisi est-il scout (cohérent avec nos valeurs) ? Réalisable (budget, délais) ? Tout le monde y trouvera sa place ?
  • Techniques d’animation pour Décider dans le cahier Des projet pour grandir et dans le Kit conseil.

3 Organiser

  • C’est lister les actions à mener, établir un calendrier et partager les tâches.
  • Job de l’animateur :
    • Être attentif à ce que chacun ait un rôle à jouer dans le projet.
    • Les outiller sur la manière de lister les tâches sans en oublier.
  • Techniques d’animation pour Organiser dans le cahier Des projet pour grandir (notamment page 20, l'Organiplano) et dans le Kit conseil.

4 Préparer

Réunir tous les éléments, matériels ou non, nécessaires pour que le projet puisse se vivre sans problème.

5 Réaliser

  • Simplement vivre le corps du projet, ce qu’on avait décidé de faire. Si cela n’avance pas comme prévu, rien ne vaut un conseil pour faire le point !
  • Job de l’animateur :
    • Être avec eux, disponible.
    • Prêt à donner un coup de main.
    • Ecouter beaucoup, supporter.
    • Conseiller, aiguiller.

6 Évaluer

  • Après avoir vécu le projet, regarder un peu en arrière pour faire le point. Pour cela il faut déterminer les aspects à évaluer, se rappeler et enregistrer les avis de chacun. Cela permet de tirer profit des succès et des ratés d’un projet.
  • Job de l’animateur :
    • Explique l’importance de l’étape.
    • Rappel le fil du projet.
    • Assure-toi que tout le monde s’exprime et structure la discussion.
  • Techniques d’animation pour Évaluer dans le cahier Des projet pour grandir et dans le Kit conseil.

7 Fêter

  • Se réjouir de ce qu’on a fait ensemble que les objectifs fixés soient atteints ou pas et remercier chacun, à l’intérieur et à l’extérieur de la section. La fête est à la mesure du projet.
  • Job de l’animateur :
    • Prépare éventuellement une surprise pour le poste/chacun.
  • Techniques d’animation pour Fêter dans le cahier Des projet pour grandir et dans le Kit conseil.

 

Des outils pour le projet

La cordée

La cordée, contrairement à la patrouille chez les éclaireurs, ne sera pas un groupe fixe tout au long de l’année. Elle va varier en fonction des projets

Une cordée ne vit pas sans projet mais met en exergue le point de la méthode du petit groupe.

Les animateurs sont partie intégrante des cordées mais ne sont pas pour autant premier de cordée. Ce rôle au sein de la cordée permet d’avoir des premiers de cordées différents en fonction des projets et donc de permettre à plusieurs pionniers de prendre ce rôle de coordinateur.

Le Trek

Le Trek chez les pionniers, c’est une belle occasion de mise en projet et d’utiliser les cordées. 

Idéalement, il y a deux cordées dans ce projet : une pour la logistique et une pour l’activité phare du Trek.

Il y a trois phases importantes dans le Trek : concevoir, agir et partager. La première phase sert à rêver le projet et à le préparer. La deuxième à le vivre. La dernière phase va permettre d’évaluer ce qui a été fait et vécu mais également de fêter la réalisation du projet.

Les itinéraires

L’itinéraire constitue un projet de découverte que le pionnier entreprend à titre personnel. L’ado choisit librement le domaine qui l’intéresse, se fixe un objectif, détermine les étapes pour y arriver et identifie les personnes susceptibles de l’épauler.

Points d'attention

Les aspects ci-dessous sont développés lors de la formation International, obligatoire pour les camps en zones 3 et 4.

Budget

Pendant tout l'année, il est nécessaire de penser autrement le gain d'argent (activités lucratives, activités tunes, petits jobs, etc).

Il faut également réfléchir au prix juste de votre camp. Pourquoi ne pas en discuter directement avec les pionniers, avec le conseil d'unit ou avec les parents ?

Des pistes de réflexions supplémentaires seront proposées aux animateurs qui suivront la Formation International.

Rencontre interculturelle

Avant de partir, il est important de comprendre les enjeux de la rencontre interculturelle et d'anticiper au mieux les chocs possibles.

La culture au sens large englobe une multitude d’aspects. Certains sont visibles alors que beaucoup d’autres sont invisibles. En avoir connaissance avant de partir vous évitera des situations cocasses, mais surtout, vous facilitera la rencontre.

Des pistes de réflexions supplémentaires seront proposées aux animateurs qui suivront la Formation International.

Volontariat, humanitaire, volontourisme, quelle différence ?

Pour ne pas tomber dans le piège, regarde cette vidéo.

Humanitaire : les organisations humanitaires apportent du secours à des populations dans des situations d’urgence et de crise (guerres, catastrophes, épidémies…). Ces organisations demandent des qualifications professionnelles et sont agréées par l’État.

Volontourisme : des entreprises privées organisent des séjours pour “aider” des populations fragilisées sans avoir l’expertise du secteur de la Coopération au Développement. Elles demandent une participation financière élevée. Ces entreprises se servent du volontariat, activité non lucrative par essence, pour réaliser des profits et renforcent la vision paternaliste des rapports humains selon laquelle les jeunes des pays européens peuvent “sauver les pauvres du Sud”. Il faut éviter tout partenariat avec ces opérateurs.

Volontariat : les ONG ou associations de volontariat travaillent avec des associations partenaires locales au Nord et au Sud. Elles proposent des projets qui favorisent la rencontre interculturelle et le développement personnel. Cette démarche ne requiert pas ou peu de compétences professionnelles mais un grand sens de l’observation et beaucoup d’humilité au service de la rencontre. Quelques exemples d’organisations : Quinoa, Asmae, SCI, DBA, Rencontres d’Aït Aïssa…

La seule formule de partenariat accessible à des scouts et en cohérence avec les valeurs et principes du scoutisme est donc le volontariat.